La pollution des autres est-elle vraiment plus sale que la nôtre?
A travers cet article nous voulons aborder la question de la pollution et plus particulièrement la perception qu'en ont les voyageurs venus d'ailleurs. Nous pensons que cela peut être un véritable choc culturel lorsque vous voyagez à l'étranger! L'un des objectifs d' Another Vision est de vous montrer qu'il est possible de voyager autrement, en découvrant bien d'autres façons de voir les choses et non à travers une image erronée à travers nos filtres culturels habituels.
Nous pensons que cet article est une bonne introduction à notre site. Comme vous le lirez dans ce sens, une simple question à soi-même basée sur une expérience de voyage peut nous emmener assez loin dans la réflexion, elle nous amène à nous poser de nombreuses questions. Des questions qui nous reviennent mais qui sont aussi d'actualité à travers le monde!
La première question qui vient à l'esprit en écrivant cet article est :
Pourquoi voulons-nous traiter ce sujet?
Les deux réponses qui nous viennent instinctivement sont :
– C'est le thème principal du volontariat auquel nous participons en collaboration avec le SVI (Volontariat International) et le GIED (Initiative Mondiale pour l'Echange et le Développement). Ce volontariat nous a apporté beaucoup d'éléments, une vision très différente de ce problème, de cette difficulté, mais surtout il nous a apporté beaucoup de questions, qui pointent dans des directions très différentes de ce que nous aurions pu imaginer. – La deuxième raison serait plutôt liée au filtre culturel et à la compréhension de chacun de ces mêmes filtres. En lisant ou en entendant ici et là certains commentaires désobligeants, on s'est dit qu'il y avait là une véritable déformation des faits!
Raisons du décès une autre question s'est posée:
Cette distorsion vient-elle de nos filtres culturels?
Bien sûr, en 3 mois de voyage aux Philippines ou même en deux semaines de volontariat sur la question de l'écologie et plus spécifiquement sur la gestion des déchets, nous ne sommes pas devenus des experts du recyclage ou de la gestion des déchets aux Philippines. Nous ne sommes pas non plus des experts de la gestion de la pollution globale, mais je pense pouvoir dire que cela nous a ouvert la voie pour nous poser de nouvelles questions et ainsi pouvoir trouver de nouvelles réponses!
Il est peut-être temps de vous dire ce que vous ne trouverez pas dans cet article ou sur le site :
– Préparé des réponses sur les problèmes posés! – La solution!
Je ne pense pas que vous le trouverez en voyageant ou en faisant du bénévolat à l'international, mais je vous laisse le découvrir par vous-même J.
Une dernière étape qui me semble importante avant de se poser plein de questions ensemble serait, je pense, de me présenter à vous, mais sous l'angle de l'écologie. Une présentation peut aussi avoir beaucoup de distorsions en J et je pense que c'est important pour que vous compreniez notre vision, notre questionnement!
Je suis quelqu'un (Une autre vision) assez écosensible dans l'âme, je peux facilement m'interroger sur ce sujet, je pense être capable de faire la distinction entre le faisable et l'irréel. Je peux facilement me laisser emporter par un sujet comme celui-ci car il touche une de mes sensibilités. Je ne suis pas favorable à ce que l'écologie soit une question à la mode, à la mode voire électorale et populiste, sauf si cela aide bien sûr, au contraire je suis favorable à un débat de fond constructif dans une vision à court et à long terme. terme, je ne pense pas être un éco-extrémiste, je pense que je recherche une tendance absolue vers quelque chose de mieux!
Parcourez le monde à la recherche d'un beau lieu, d'un beau moment, d'une belle rencontre, écoutez et laissez-vous impressionner par le nombre de cultures, de savoirs aussi divers que variés qui composent notre planète. Émerveillez-vous devant la grande biodiversité de la faune et de la flore sur terre, dans les airs ou dans les océans. Il est heureux de constater ces dernières années de voyage que la planète n'est pas aussi dangereuse qu'on est parfois amené à le croire. Ravi chaque jour de voir que le genre humain ne va pas si mal et qu'au contraire il tend vers la même recherche de joie et de bonheur. Réalistes et clairs sur ce que beaucoup appellent la mondialisation, d'autres le développement, un certain capitalisme ou encore la mondialisation. Au fil de nos riches aventures dans tant de domaines différents qu'il me serait impossible de tous les citer, il y a aussi un point redondant qui peut déranger et qui pourrait être vécu violemment, vous l'avez sûrement compris, je en parlant de contamination!!
Dans les différents pays, régions, îles que nous avons traversés, et sachant qu'aucun ne fait exception pour le moment, beaucoup de choses nous ont marqués :
– La disparition pure et simple de certains îlots due à la montée des eaux subie tout au long de la vie! – Les dunes de sable où les adultes d'aujourd'hui jouaient comme les enfants ont tout simplement disparu, ensevelissant les arbres que l'on aperçoit à marée basse! – Des forêts entières ont disparu en quelques années par la seule volonté de l'homme! – Les lacs et rivières qui irriguaient de nombreuses tribus ont été détournés, asséchés pour des minerais soi-disant précieux! – Les poissons qui abondaient dans sa jeunesse aujourd'hui sont tombés jusqu'aux os! – Les ordures jonchent la terre sur laquelle nous marchons ou la rivière dans laquelle nous nageons ou même l'océan que nous traversons ! – Des villes construites sur les poubelles des grandes villes! (Comprendre bidonville) – Accidents de voiture, vieux pneus, déchets plastiques, canettes, mégots,… qui ne sont qu'un quotidien même dans les zones les plus reculées que vous pensiez préserver! – A certains endroits, la terre n'est plus qu'un déchet non dégradable à plus de plusieurs dizaines de mètres de profondeur! (Je parle aussi de nos décharges)
Où que nous regardions, que ce soit dans l'eau, sur terre, dans l'air et même dans l'espace, la pollution laissée par l'homme est une constante!
Je cite ici beaucoup de choses qui pour certains sont loin de leur paysage visuel habituel, qui sont une banalité quotidienne pour certains et, à plus grande échelle, une réalité pour tous. Une vraie frayeur peut attendre certains voyageurs, volontaires internationaux mais, et surtout, un problème bien plus gros et plus complexe qu'il n'y paraît!
J'ai lu, entendu et vu beaucoup de choses sur ce sujet! Des choses très intéressantes et d'autres choses plus décevantes qui semblent chargées de jugement et surtout dans mon sens d'incompréhension, et là j'ai une série d'autres questions :
– Avons-nous tous accès aux mêmes informations sur ce sujet? – L'information sur la contamination est-elle claire, limpide, facile à comprendre ou est-elle plutôt difficile, enchâssée et complexe à comprendre? – Sait-on distinguer le vrai du faux dans ce domaine? – Nos systèmes éducatifs respectifs nous informent-ils tout à ce sujet? Et le font-ils correctement? – Ont-ils proportionnellement les mêmes moyens, budget pour arriver à leurs fins? – Le système de mon pays est-il parfait? – Existe-t-il un système parfait et à quel prix? – Avons-nous tous la même définition du mot pollution? – Avons-nous tous les mêmes mensurations? – Avons-nous tous pensé aux mêmes solutions? – Avons-nous tous les mêmes problèmes? -…
J'entends régulièrement parler de personnes qui vivent mal avec cette pollution visuelle et je comprends! J'entends aussi régulièrement ces mêmes personnes critiquer cela, critiquer le système actuel, l'éducation, ou même les autochtones directement, et là j'ai envie de leur demander :
– Comment ça va avec toi? Dites-moi! fais moi rêver!
Car pour moi, jusqu'à présent, comme je vous le disais plus haut, ce problème est une constante! Chaque fois, je me demande s'ils sont conscients que le problème est beaucoup plus vaste et beaucoup plus complexe. Mais au fait, cette réaction de votre part ne vient-elle pas d'ailleurs? N'est-ce pas autre chose? :
– Est-ce un mode de défense contre quelque chose d'inhabituel? (Insolite dans le sens, hors de vue de tous les jours) – A moins que votre réaction ne vienne encore d'autres choses?
Cela me ramène à ma question initiale :
Cette distorsion vient-elle de nos filtres culturels? Outre le problème lui-même? La pollution est-elle liée à la culture?
A cela vient un principe de réponse, il n'engage que moi bien entendu : la réponse à cette question aurait tendance à aller vers non car oui, en effet la solution du problème semble s'appuyer sur une autre dans la compréhension de la culture de chacun car chacun perçoit la contamination de manière différente, entre autres à travers ces filtres culturels, mais pas que! Polluants, déchets quant à eux, il me semble qu'ils ont beaucoup plus à voir avec l'économie, l'offre et la demande, qu'avec la culture des gens… voilà pour moi un indice de réponse au problème. Cet indice me vient, entre autres, de l'expérience vécue lors du volontariat international aux Philippines sur le thème de la pollution et de l'écologie, mais aussi de ces dernières années de nomadisme.
Me voici à la fin de cet article qui, je l'espère, aura ouvert, en tout cas, des pistes de réflexion sur le jugement hâtif que l'on peut, peut-être parfois, porter, n'a pas l'intention de trouver des solutions mais peut-être seulement de ouvrir la voie à une discussion plus approfondie en collaboration avec chacun et pourquoi pas commencer par nous-mêmes ou lors d'échanges internationaux.
Je vous invite à lire l'article qui relate le chantier de l'échange de volontaires internationaux sur le thème de l'écologie et de la pollution, le texte écrit comme un récit ouvre également quelques pistes de réflexion, enfin du moins c'est dans ce sens que j'étais écrit. C'est aussi ce parcours de 4 ans et ce volontariat qui est à la base de ce texte, de cette réflexion, sur cette perception de la pollution visuelle et des déchets omniprésents aux Philippines.
Souhaitant vous lire en échange de ce texte, n'hésitez pas à nous contacter contact@uneautrevision. com pour commenter, critiquer et ainsi ouvrir bien d'autres pistes de réflexion. Le projet Otra Vision est en constante évolution. Restez informé des mises à jour via la newsletter ou via notre compte Facebook. N'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions, des idées, des suggestions, des avis ou juste pour dire bonjour, vous nous faites toujours plaisir.
Phil et Marieke vos globe-trotters.